Différences

Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.

Lien vers cette vue comparative

Les deux révisions précédentes Révision précédente
Prochaine révision
Révision précédente
tutoriel:script_shell [Le 09/03/2017, 08:53]
193.54.27.177 [Les différents types de shells]
tutoriel:script_shell [Le 28/04/2018, 11:24] (Version actuelle)
Ligne 1: Ligne 1:
 +{{tag>​programmation script shell console tutoriel}}
  
 +----
 +
 +====== Introduction aux scripts shell ======
 +
 +Un script shell permet d'​automatiser une série d'​opérations. Il se présente sous la forme d'un fichier contenant une ou plusieurs commandes qui seront exécutées de manière séquentielle. ​
 +
 +== Écrire un script =====
 +
 +Si vous voulez écrire un programme sh, vous avez deux possibilités :
 +  * soit vous tapez dans un shell toutes les commandes
 +  * ou alors vous rassemblez toutes les instructions copiées par ci par là dans un fichier sh. 
 +
 +À titre d'​exemple,​ saisissez ces quelques lignes dans votre éditeur préféré :
 +
 +<file bash>
 +#!/bin/bash
 +# Indique au système que l'​argument qui suit est le programme utilisé pour exécuter ce fichier
 +# En règle générale, les "#"​ servent à mettre en commentaire le texte qui suit comme ici
 +echo Mon premier script
 +echo Liste des fichiers :
 +ls -la
 +
 +exit 0
 +</​file>​
 +
 +Le résultat de ce script est d'​écrire à l'​écran « Mon premier script », puis
 +en dessous « Liste des fichiers :​ »,​ et enfin la liste des fichiers avec la
 +commande ''​`ls -l`''​. ​
 +
 +Comme vous l'avez compris, la commande ''​`echo`''​ sert à écrire
 +quelque chose à l'​écran.
 +
 +<note warning>​Cependant il vous faudra faire extrêmement attention à tous ces morceaux de code. Leur utilisation sans connaissance de votre part pourrait vous faire perdre de précieuses données.
 +exemple: surtout ne pas lancer cette commande rm -Rf /* qui supprime TOUS vos fichiers !!!!
 +</​note>​
 +
 +
 +
 +===== Exécuter un script =====
 +
 +==== Méthode graphique ====
 +
 +Votre script est un simple fichier texte, par défaut il s'​ouvre donc avec l'​éditeur de texte défini par défaut (ex : [[:​gedit|Gedit]] dans une session Unity ou Gnome).\\
 +Pour qu'il soit autorisé à se lancer en tant que programme, il faut modifier ses propriétés.\\ ​
 +Pour cela faites un clic droit sur son icône, et dans l'​onglet "​Permissions"​ des "​Propriétés",​ cocher la case //"​autoriser l'​exécution du fichier comme un programme"//​.
 +
 +Par la suite, un double-clic sur l’icône vous laissera le choix entre afficher le fichier (dans un éditeur de texte) et le lancer (directement ou dans un terminal pour voir d'​éventuels messages d'​erreurs)
 +
 +Par ailleurs depuis 13.10, [[:​nautilus|Nautilus]] ne propose pas de lancer le script par simple clic avec les réglages de bases. Il faut aller dans Nautilus Menu édition -> préférences -> onglet comportement -> fichier texte et exécutable et cocher pour fichiers exécutables "​demander à chaque fois"
 +
 +=== Problème connu ===
 + 
 +Sous [[:​lubuntu|Lubuntu]],​ si cette méthode ne fonctionne pas, vous devez d'​abord effectuer l'​opération suivante :\\
 +  - Dans le menu principal, allez sur //Outils système// et faites un //clic droit -> Propriétés//​ sur le raccourci vers le terminal. Notez le contenu du champs //​Commande//​ et annulez.
 +  - Ouvrez votre gestionnaire de fichier [[:​pcmanfm|PCManFM]] et allez dans le menu supérieur sur //éditer -> Préférences//​ puis dans la fenêtre qui s'​ouvre sélectionnez //​Avancé//​.
 +  - Remplacez le contenu du champs //Terminal emulator// par le contenu du champs //​Commande//​ que vous avez pris soin de noter à la première étape.
 +  - Vous pouvez ensuite suivre la méthode graphique indiquée ci-dessus pour exécuter vos scripts shell.
 +
 +==== Méthode dans un terminal ====
 +
 +Il suffit de se placer dans le dossier où est le script, et de lancer
 +
 +  bash nom_du_script
 +
 +Si vous voulez l'​exécuter grâce au raccourci « **./​** »,​ il faut le rendre exécutable avec ''​chmod''​. Pour ceci tapez la commande qui suit :
 +
 +  chmod +x nom_du_script
 +
 +Puis vous pouvez exécuter le script en faisant :
 +
 +  ./​nom_du_script
 +
 +==== Modifier le PATH ====
 +
 +Il peut être intéressant d'​ajouter un répertoire au "​PATH"​ pour pouvoir exécuter ses scripts sans avoir à se placer dans le bon dossier.
 +Je m'​explique,​ quand vous tapez une commande ("​ls"​ par exemple), le shell regarde dans le PATH qui lui indique où chercher le code de la commande.
 +
 +Pour voir à quoi ressemble votre PATH, tapez dans votre console:
 +  echo $PATH
 +
 +Cette commande chez moi donnait initialement :
 +  /​usr/​local/​bin:/​usr/​bin:/​bin:/​usr/​bin/​X11:/​usr/​games
 +
 +C'est à dire que le shell va aller voir si la définition de la commande tapée ("​ls"​ pour continuer sur le même exemple) se trouve dans **/​usr/​local/​bin** puis dans **/​usr/​bin**... jusqu'​à ce qu'il la trouve.
 +
 +Ajouter un répertoire au PATH peut donc être très pratique. Par convention, ce répertoire s'​appelle **bin** et se place dans votre répertoire personnel. Si votre répertoire personnel est /home/toto, ce répertoire sera donc **/​home/​toto/​bin**.
 +Pour pouvoir utiliser mes scripts en tapant directement leur nom (sans le "​./"​) depuis n'​importe quel répertoire de mon ordinateur, il me suffit d'​indiquer au shell de chercher aussi dans ce nouveau dossier en l'​ajoutant au PATH.
 +Pour ceci, il suffit de faire :
 +  export PATH=$PATH:​$HOME/​bin
 +
 +La commande
 +  echo $PATH
 +retourne maintenant
 +  /​usr/​local/​bin:/​usr/​bin:/​bin:/​usr/​bin/​X11:/​usr/​games:/​home/​toto/​bin
 +
 +et je peux lancer le script appelé "​monScript"​ situé dans "/​home/​toto/​bin"​ en tapant directement
 +  monScript
 +
 +<note tip>​Cette procédure est pour une modification temporaire du PATH et qui sera donc effacée à la fin de la session. Pour rendre la modification permanente, ajouter la commande dans le fichier texte caché .bashrc se trouvant dans votre dossier personnel ainsi que dans le dossier /​root.</​note>​
 +
 +<note important>​Dans les dernières versions de ubuntu (12.04 +) si le dossier $HOME/bin existe il est automatiquement ajouté au PATH. La commande est inclue dans le fichier ~/.profile lancé lors de toutes sessions (graphique ou console).</​note>​
 +
 +===== Les différents types de shells =====
 +
 +Comme vous avez sûrement dû l'​entendre,​ il existe différents types de shells ou en bon français, interpréteurs de commandes :
 +
 +  * [[wpfr>​Debian_Almquist_shell|dash]] (//Debian Almquist shell//) : shell plus léger que bash, installé par défaut sur Ubuntu ;
 +  * bash (//Bourne Again SHell//) : conçu par le projet GNU, shell linux ; le shell par défaut sur Ubuntu ;
 +  * rbash : un shell restreint basé sur bash. Il existe de nombreuses variantes de bash ;
 +  * csh, tcsh : shells C, créés par Bill Joy de Berkeley ;
 +  * zsh, shell C écrit par Paul Falstad ;
 +  * ksh (<=> ksh88 sur Solaris et equivaut a ksh93 sur les autres UNIX/Linux cf.[[http://​en.wikipedia.org/​wiki/​Korn_shell#​History|Korn shell History]]): shells korn écrits par David Korn, pdksh (Public Domain Korn Shell <=> ksh88) ;
 +  * rc : shell C, lui aussi conçu par le projet GNU ;
 +  * tclsh : shell utilisant Tcl ;                        ​
 +  * wish : shell utilisant Tk ;      ​
 +
 +Il existe bien entendu beaucoup d'​autres types de shells.
 +
 +La commande **sh** est en fait un lien symbolique vers l'​interpréteur de commandes par défaut : **/​bin/​dash**.
 +
 +===== Les variables =====
 +
 +Une variable permet de conserver une valeur.
 +Pour créer une variable, il suffit de lui donner un nom et une valeur avec l'​affectation égale:
 +<code bash>​ma_variable=unmot</​code>​
 +ici  la valeur est affectée à la variable ma_variable.
 +
 +Pour voir le contenu d'une variable, on utilisera echo (par exemple)
 +<code bash>​echo $ma_variable</​code>​
 +renverra : unmot
 +
 +Pour gérer les espaces, on utilisera les quottes doubles ou une notation plus récente avec des apostrophes :
 +<code bash>​echo $ma_variable</​code>​
 +<code bash>​echo "​$ma_variable"</​code>​
 +<code bash>​echo ${ma_variable}</​code>​
 +<code bash>​echo "​${ma_variable}"</​code>​
 +renverront toutes la même réponse : unmot
 +
 +Des variables systèmes permettent d'​accélérer la saisie et la comprésention.
 +pour voir les variables d'​environnement de votre système tapez simplement ​
 +<code bash>​env</​code>​
 +
 +quelques variables d'​environnement à connaître :
 +HOME, USER, PATH, IFS,...
 +
 +Pour appeler ou voir une variable, par exemple HOME, il suffit de mettre un $ devant, par exemple :
 +<code bash>​echo $HOME</​code>​
 +
 +Ce petit code va afficher la variable HOME à l'​écran.
 +
 +Pour affecter une valeur à une variable c'est très simple.
 +<code bash>
 +MSG=salut
 +echo $MSG
 +</​code>​
 +
 +Il existe des variables un peu spéciales
 +^Nom^fonction^
 +|$*| contient tous les arguments passés à la fonction|
 +|$#| contient le nombre d'​argument|
 +|$?| contient le code de retour de la dernière opération|
 +|$0| contient le nom du script|
 +|$n| contient l'​argument n, n étant un nombre|
 +|$!| contient le PID de la dernière commande lancée|
 +
 +Exemple : créer le fichier arg.sh avec le contenu qui suit
 +<code bash>
 +#!/bin/bash
 +echo "​Nombre d'​argument "$#
 +echo "Les arguments sont "$*
 +echo "Le second argument est "$2
 +
 +echo "Et le code de retour du dernier echo est "$?
 +</​code>​
 +Lancez ce script avec un ou plusieurs arguments et vous aurez
 +<code bash>
 +./arg.sh 1 2 3
 +Nombre d'​argument 3
 +Les arguments sont 1 2 3
 +Le second argument est 2
 +Et le code de retour du dernier echo est 0
 +</​code>​
 +
 +Exemple : Un sleep interactif pour illustrer $! (Cf. [[:​tutoriel:​script_shell#​les_fonctions|les fonctions]])
 +
 +===== Les tableaux =====
 +
 +Pour déclarer un tableau, plusieurs méthodes :
 +
 +Premiere méthode (compatible bash, zsh, et ksh93 mais pas ksh88, ni avec dash, qui est lancé par "​sh"​)
 +<code bash>​tab=("​John Smith" "Jane Doe"​)</​code>​
 +
 +ou bien
 +<code bash>
 +tab[0]='​John Smith'
 +tab[1]='​Jane Doe'
 +</​code>​
 +
 +Pour compter le nombre d'​éléments du tableau :
 +<code bash>
 +len=${#​tab[*]} ou echo ${#tab[@]}
 +
 +</​code>​
 +
 +Pour afficher un élément :
 +<code bash>
 +echo ${tab[1]}
 +</​code>​
 +
 +Pour afficher tous les éléments :
 +<code bash>​echo ${tab[@]}</​code>​
 +ou bien (en bash ou en ksh93 mais pas en ksh88):
 +<code bash>for i in ${!tab[@]}; do echo ${tab[i]}; done</​code>​
 +ou encore ( C style )
 +<code bash>for (( i=0; i < ${#tab[@]}; i++ )); do echo ${tab[i]}; done</​code>​
 +
 +===== Les arguments en ligne de commande =====
 +
 +Pour passer des arguments en ligne de commande c'est encore une fois très simple. Chaque argument est numéroté et ensuite on l'​appelle par son numéro :
 +
 +   ​./​test.sh powa noplay
 +
 +Voici notre test.sh
 +<code bash>
 +#!/bin/sh
 +echo $2 echo $1
 +</​code>​
 +
 +Notez que $0 est le nom du fichier.
 +
 +==== shift ====
 +**shift** est une commande très pratique lorsque vous traitez des arguments en ligne de commande. Elle permet de faire "​défiler"​ les arguments en ligne de commande (''​$0'',​ ''​$1'',​ ''​$2'',​ ... etc). C'est à dire que ce qui était dans ''​$1''​ est passé dans ''​$0'',​ ''​$2''​ dans ''​$1''​ et ainsi de suite.
 +Il est tout à fait possible de traiter les arguments avec ''​for i in $*; do''​ mais lorsque vous aurez des options du style ''​--title "Verr Majuscule pour le shift"''​ il sera très difficile de récupérez la valeur "Verr Majuscule pour le shift"​.
 +Voici un exemple de script où vous devez vous souvenir de ce que vous avez écrit :
 + <​code bash>
 +#!/bin/sh
 +clear # Un peu facile si la commande reste au dessus :-)
 +until [ $# = 0 ]
 +do
 +  echo -n "Taper l'​option suivante : "
 +  read Reslt
 +  if [[ "​$Reslt"​ = "​$1"​ ]]; then
 +    echo "Bien joué !"
 +  else
 +    echo "Non mais quand même !!! C'​ÉTAIT $1 ET NON PAS $Reslt PETIT FRIPPON !!!"
 +    sleep 3 # Juste pour le fun du script qui rage ;-p
 +    echo "Donc je te banni de ubuntu-fr.org ! Et toc !! Tu ne peux rien contre moi !!!"
 +    exit 1
 +  fi
 +  shift # On défile
 +done
 +echo "Vous avez réussi !"
 +</​code>​
 +===== Les structures de contrôle =====
 +==== La commande test ====
 +
 +La commande test existe sous tous les Unix, elle permet de faire un test et de renvoyer 0 si tout s'est bien passé ou 1 en cas d'​erreur.
 +
 +En mode console, faites [[http://​www.bash-linux.com/​unix-man-test-francais.html| man test ]] pour connaître tous les opérateurs,​ en voici quelques-uns :
 +
 +=== Opérateurs de test ===
 +
 +^ Syntaxe ^ Fonction réalisée ^
 +| -e fichier ​     | renvoie 0 si fichier existe. ​                          |
 +| -d fichier ​     | renvoie 0 si fichier existe et est un répertoire. ​     |
 +| -f fichier ​     | renvoie 0 si fichier existe et est un fichier '​normal'​.|
 +| -w fichier ​     | renvoie 0 si fichier existe et est en écriture. ​       |
 +| -x fichier ​     | renvoie 0 si fichier existe et est exécutable. ​        |
 +| f1 -nt f2       | renvoie 0 si f1 est plus récent que f2.                |
 +| f1 -ot f2       | renvoie ​ 0 si f1 est plus vieux que f2.                 |
 +
 +=== Opérateurs de comparaison numériques ===
 +
 +^ Syntaxe ^ Fonction réalisée ^
 +| $A -lt 5         | renvoie ​ 0 si $A est strictement inférieur à 5 |
 +| $A -le 5         | renvoie 0 si $A est inférieur ou égal à 5 |
 +| $A -gt 5         | renvoie ​ 0 si $A est strictement supérieur à 5 |
 +| $A -ge 5         | renvoie 0 si $A est supérieur ou égal à 5 |
 +| $A -eq 5         | renvoie ​ 0 si $A est égal à 5 |
 +| $A -ne 5         | renvoie 0 si $A est différent de 5 |
 +
 +=== Les crochets ===
 +
 +On peut raccourcir la commande test par des crochets. Exemple :
 +
 +<code bash>
 +test -f /etc/passwd
 +echo $?
 +0
 +[ -f /etc/passwd ] 
 +echo $?
 +0
 +</​code>​
 +Affichera la valeur 0 : ce fichier existe, 1 dans le cas où le fichier /etc/passwd n'​existe pas. Sous unix, le code de retour est par convention et en général 0 s'il n'y a aucune erreur et différent de 0 dans les autres cas
 +
 +La syntaxe la plus appropriée dans de la programmation shell moderne est le double crochet :
 +<code bash>[[ -f /etc/passwd ]]</​code>​
 +Cela gère bien mieux les problèmes d'​espace dans les noms de fichiers, les erreurs etc... C'est une structure <​del>​propre à</​del>​ bash (ksh, ?) qui est le shell par défaut dans la plupart des distributions Linux, et de Ubuntu en particulier. On garde en général des simples crochets pour les scripts shell qui doivent être à tout prix POSIX. ( Utilisation sur des Unix sans installation préalables de bash, comme BSD, Solaris... )
 +
 +=== Les opérateurs logiques ===
 +
 +Il y a en 3 :
 +  * le **et** logique : -a
 +  * le **ou** logique : -o
 +  * le **non** logique : !
 +Exemple :
 +<code bash>
 +echo "​renverra 0 si les deux expressions sont vraies"​
 +test expr 1 -a expr2  ​
 +[ expr1 -a expr2 ]
 +</​code>​
 +
 +== Table de vérité de « -o » ==
 +
 +^ Comparaison ^ Résultat ^ Calcul ^
 +| 0 ou 0 | 0 | 0 + 0 = 0 |
 +| 0 ou 1 | 1 | 0 + 1 = 1 |
 +| 1 ou 0 | 1 | 1 + 0 = 1 |
 +| 1 ou 1 | 1 | 1 + 1 = 1 |
 +
 +Dès que l'une des deux assertions est vérifiée, la condition globale l'est aussi.
 +
 +== Table de vérité de « -a » ==
 +
 +^ Comparaison ^ Résultat ^ Calcul ^
 +| 0 et 0 | 0 | 0 × 0 = 0 |
 +| 0 et 1 | 0 | 0 × 1 = 0 |
 +| 1 et 0 | 0 | 1 × 0 = 0 |
 +| 1 et 1 | 1 | 1 × 1 = 1 |
 +
 +Les deux assertions doivent être vérifiées pour que la condition le soit aussi.
 +
 +Exemple plus complet :
 +<code bash>
 +#!/bin/sh
 +
 +echo -n "​Entrez un nom de fichier: "
 +read file
 +if [ -e "​$file"​ ]; then
 +        echo "Le fichier existe!"​
 +else
 +        echo "Le fichier n'​existe pas, du moins n'est pas dans le répertoire d'​exécution du script"​
 +fi
 +exit 0
 +</​code>​
 +
 +La seule chose qui prête à confusion est que l'on vérifie seulement si le fichier « file » est dans le répertoire où le script a été exécuté.
 +
 +==== La structure : `if` ====
 +
 +Avant de commencer à faire des scripts de 1000 lignes, il serait intéressant
 +de voir comment se servir des variables, et des instructions ''​if'',​ ''​then'',​ ''​elif'',​ ''​else'',​ ''​fi''​. Cela permet par exemple de faire réagir le script de manière différente,​ selon la réponse de l'​utilisateur à une question.
 +
 +En bash, les variables ne se déclarent généralement pas avant leur utilisation,​ on les utilise directement et elles sont créées lors de sa première mise en œuvre.
 +
 +Pour pouvoir voir la valeur d'une variable il faut faire précéder son nom du caractère « $ ».
 +
 +
 +
 +<code bash>
 +#!/bin/sh
 +echo -n "​Voulez-vous voir la liste des fichiers Y/N : "
 +read ouinon
 +if [ "​$ouinon"​ = "​y"​ ] || [ "​$ouinon"​ = "​Y"​ ]; then
 +    echo "Liste des fichiers :"
 +    ls -la
 +elif [ "​$ouinon"​ = "​n"​ ] || [ "​$ouinon"​ = "​N"​ ]; then
 +    echo "Ok, bye! "
 +else
 +    echo "Il faut taper Y ou N!! Pas $ouinon"​
 +fi
 +</​code>​
 +
 +=== Explication ===
 +
 +Ce script peut paraître simple à première vue mais certaines
 +choses prêtent à confusion et ont besoin d'​être expliquées en détail.
 +
 +Tout abord, le ''​`echo -n`''​ permet de laisser le curseur sur la même ligne, ce
 +qui permet à l'​utilisateur de taper la réponse après la question (question
 +d'​esthétique).
 +
 +L'​instruction ''​`read`''​ permet d'​affecter une valeur ou un caractère à une variable quelconque, en la demandant à l'​utilisateur.
 +
 +<​note>​En bash, la variable est considérée comme une chaîne même si celle-ci contient une valeur numérique, et les majuscules sont considérées différentes des minuscules, $M ≠ $m.</​note>​
 +
 +Ensuite vient l'​instruction conditionnelle `if`. Elle est suivie d'un « [ »
 +pour délimiter la condition. La condition doit bien être séparée des crochets par un espace ! Attention, la variable est mise entre guillemets
 +car dans le cas où la variable est vide, le shell ne retourne pas d'​erreur,​ mais en cas contraire, l'​erreur produite ressemble à :
 +
 +  [: =: unaryoperator expected
 +
 +L'​opérateur ''​`||`''​ signifie exécuter la commande suivante si la commande précédente n'a pas renvoyé 0. Il existe aussi l'​opérateur ''&&''​ qui exécute la commande suivante si la commande précédente a renvoyé 0, et enfin '';''​ qui exécute l'​opération suivante dans tous les cas.
 +
 +Exemple :
 +créer le répertoire toto s'il n' existe pas
 +<code bash>
 +[ ! -d /tmp/toto ] && mkdir /tmp/toto
 +[ -d /tmp/toto ] || mkdir /tmp/toto
 +test ! -d /tmp/toto && mkdir  /tmp/toto
 +rm -rf /​tmp/​toto;​mkdir /tmp/toto
 +</​code>​
 +
 +Les « { » servent à bien délimiter le bloc d'​instructions suivant le ''​`then`'',​ est une commande et donc si elle est sur la même ligne que le ''​`if`''​ les deux commandes doivent être séparées par un ''​`;​`''​
 +
 +Ensuite, ''​`elif`''​ sert à exécuter une autre série d'​instructions,​ si la condition décrite par ''​`if`''​ n'est pas respectée, et si celle fournie après ce ''​`elif`''​ l'est.
 +
 +Enfin, ''​`else`''​ sert à exécuter un bloc si les conditions précédentes ne sont pas respectées (ah les jeunes, ils respectent plus rien de nos jours :-)).
 +
 +''​`fi`''​ indique la fin de notre bloc d'​instructions ''​`if`''​. Cela permet de voir où se termine la portion de code soumise à une condition.
 +
 +Quelques petites commandes pratiques :
 +
 +  sh -n nom_du_fichier
 +ou
 +  bash -x chemin_du_fichier
 +
 +Cette commande vérifie la syntaxe de toutes les commandes du script, pratique quand on débute et pour les codes volumineux.
 +
 +  sh -u nom_du_fichier
 +
 +Celle-ci sert à montrer les variables qui n'ont pas été utilisées pendant l'​exécution du programme.
 +
 +Voici le tableau des opérateurs de comparaison,​ ceux-ci peuvent s'​avérer utiles pour diverses raisons, nous verrons un peu plus loin un exemple.
 +<code bash>
 +$A = $B # Vérifie si les deux chaînes sont égales.
 +
 +$A != $B # Vérifie si les deux chaînes sont différentes.
 +
 +-z $A # Vérifie si A n'​existe pas (ne contient pas de chaîne).
 +
 +-n $A # Vérifie si A existe (contient une chaîne).
 +</​code>​
 +==== Les structures while et until ====
 +
 +La commande ''​while''​ exécute ce qu'il y a dans son bloc tant que la condition
 +est respectée :
 +
 +<code bash>
 +#!/bin/sh
 +  ​
 +cmpt=1
 +cm=3
 +echo -n "Mot de passe : "
 +read mdp
 + 
 +while [ "​$mdp"​ != "​ubuntu"​ ] && [ "​$cmpt"​ != 4 ]
 +do
 +     echo -n "​Mauvais mot de passe, plus que "​$cm"​ chance(s): "
 +     read mdp
 +     ​cmpt=$(($cmpt+1))
 +     ​cm=$(($cm-1))
 +done
 +echo "Non mais, le brute-force est interdit en France !!"
 +exit 0
 +</​code>​
 +
 +On retrouve des choses déjà abordées avec `if`.
 +Le `&&​` sert à symboliser un "​et",​ cela implique que deux conditions sont
 +à respecter. Le `do` sert à exécuter ce qui suit si la condition est respectée.
 +Si elle ne l'est pas, cela saute tout le bloc (jusqu'​à `done`).
 +Vous allez dire :
 +<note help>​Mais qu'​est-ce que c'est ce truc avec cette syntaxe bizarre au milieu ?</​note>​
 +Cette partie du code sert tout simplement à réaliser
 +une opération arithmétique. A chaque passage,
 +'cmpt = cmpt+1'​ et 'cm = cm-1'.
 +
 +`while` permet de faire exécuter la portion de code un nombre indéterminé de fois.
 +La commande `until` fait la même chose que la commande `while` mais en inversant.
 +C'​est-à-dire qu'​elle exécute le bloc jusqu'​à ce que la condition soit vraie, donc elle
 +s'​emploie exactement comme la commande `while`.
 +
 +Par exemple, si on a besoin d'​attendre le démarrage de notre window manager pour exécuter des commandes dans notre Xsession il sera plus intéressant d'​utiliser le `until`:
 +<code bash>
 +#!/bin/sh
 +until pidof wmaker ​
 +do
 +  sleep 1
 +done
 +xmessage "​Session loaded"​ -buttons "​Continue":​0,"​That all":​1;​
 +[ $? -eq 0 ] && xmessage "Load more..."​
 +</​code>​
 +Mais on aurait pu aussi faire:
 +<code bash>
 +#!/bin/sh
 +while [ -z $(pidof wmaker) ]
 +do
 + sleep 1
 +done 
 +#(...)
 +</​code>​
 +
 +==== La structure case ====
 +
 +Regardons la syntaxe de cette commande, qui n'est pas une des plus simples :
 +<code bash>
 +case variable in
 +    modèle [ | modèle] ...) instructions;;​
 +    modèle [ | modèle] ...) instructions;;​
 +      ...
 +esac
 +</​code>​
 +
 +Cela peut paraître complexe mais on s'y habitue quand on l'​utilise.
 +>Mais à quoi sert cette commande ?
 +Elle sert à comparer le contenu d'une variable à des modèles différents. Les ;; sont indipensables car il est possible de placer plusieurs instructions entre un modèle et le
 +suivant. Les ;; servent donc à identifier clairement la fin d'une instruction et
 +le début du modèle suivant.
 +
 +Exemple :
 +<code bash>
 +#!/bin/sh
 +  ​
 +echo -n "​Etes-vous fatigué ? "
 +read on
 +  ​
 +case "​$on"​ in
 +    oui | o | O | Oui | OUI ) echo "Allez faire du café !";;
 +    non | n | N | Non | NON ) echo "​Programmez !";;
 +    * ) echo "Ah bon ?";;
 +esac
 +exit 0
 +</​code>​
 +
 +La seule chose qui mérite vraiment d'​être expliquée est sans doute `* )`.
 +Cela indique tout simplement l'​action à exécuter si la réponse donnée n'est aucune de celles données précédemment.
 +
 +Il existe aussi plusieurs structures pour les modèles, telles que :
 +<code bash>
 +case "​$truc....."​ in
 +    [nN] *) echo "​Blablabla...";;​
 +    n* | N* ) echo "​Bla....";;​
 +</​code>​
 +
 +Et plein d'​autres encore...
 +
 +== On mélange tout ça ==
 +
 +Pour vous donner une idée précise de ce que peuvent réaliser toutes ces instructions,​
 +voici un petit script censé refaire un prompt avec quelques commandes basiques :
 +
 +<code bash>
 +#!/bin/bash
 +  ​
 +clear
 +echo 
 +echo "####################​ Script ############################"​
 +echo 
 +echo "#############################"​
 +echo -n "​LOGIN:​ "
 +read login
 +echo -n "​Hôte:​ "
 +read hote
 +echo "#############################"​
 +echo
 +echo "### Pour l'aide tapez help ###"
 +echo 
 +while [ 1 ]; do                                 # permet une boucle infinie
 +echo -n ""​$login"​@"​$hote"​$ " ​                   # qui s'​arrête avec break
 +read reps
 +
 +case $reps in
 +  help | hlp )
 +     echo "A propos de TS --> about"
 +     echo "ls --> liste les fichiers"​
 +     echo "rm --> détruit un fichier (guidé)"​
 +     echo "rmd --> efface un dossier (guidé)"​
 +     echo "noyau --> version du noyau Linux"
 +     echo "​connect --> savoir qui s'est connecté dernièrement";;​
 +  ls )
 +     ls -la;;
 +  rm )
 +     echo -n "Quel fichier voulez-vous effacer : "
 +     read eff
 +     rm -f $eff;;
 +  rmd | rmdir )
 +     echo -n "Quel répertoire voulez-vous effacer : "
 +     read eff
 +     rm -r $eff;;
 +  noyau | "uname -r" )
 +     uname -r;;
 +  connect )
 +     ​last;;​
 +  about | --v | vers )
 +     echo "​Script simple pour l'​initiation aux scripts shell";;​
 +  quit | "​exit"​ )
 +     echo Au revoir!!
 +     ​break;;​
 +  * )
 +    echo "​Commande inconnue";;​
 +esac
 +done
 +exit 0
 +</​code>​
 +
 +== Remarque ==
 +
 +Comme vous l'avez remarqué, l'​indentation a une place importante dans
 +ce programme. En effet, celui-ci est plus lisible et cela évite aussi de faire
 +des erreurs. C'est pourquoi il est préférable de bien structurer le code que vous
 +écrivez.
 +
 +==== La structure for ====
 +
 +L'​instruction `for` exécute ce qui est dans son bloc un nombre de fois prédéfini. Sa syntaxe est la suivante :
 +<code bash>
 +for variable in valeurs; do
 +    instructions
 +done
 +</​code>​
 +
 +Comme vous l'​aurez sans doute remarqué, on assigne une valeur différente à //​variable//​ à chaque itération. On peut aussi très facilement utiliser des fichiers comme "​valeur"​. Rien ne vaut un exemple :
 +<code bash>
 +#!/bin/sh
 +for var in *.txt; do
 +    echo "​$var"​
 +done 
 +exit 0
 +</​code>​
 +
 +On peut voir une syntaxe un peu particulière : <code bash>​$(sort *.txt)</​code>​. Ceci sert à
 +indiquer que ce qui est entre les parenthèses est une commande à exécuter.
 +
 +On peut aussi utiliser ​
 +cette instruction simplement avec des nombres, cela permet de connaître le nombre d'​itérations :
 +<code bash>
 +#!/bin/sh
 +for var in 1 2 3 4 5 6 7 8 9; do
 +    echo $var
 +done 
 +exit 0
 +</​code>​
 +
 +On peut très bien aussi utiliser d'​autres types de variables, comme par exemple des chaînes de 
 +caractères :
 +<code bash>
 +#!/bin/sh
 +for var in Ubuntu Breezy 5.10; do
 +    echo $var
 +done 
 +exit 0
 +</​code>​
 +
 +Il faut quand même faire attention au fait que //Ubuntu Breezy 5.10// est différent de //"​Ubuntu Breezy 5.10"//​ dans ce cas. En effet, tous les mots placés entre ""​ sont considérés comme faisant partie de la même chaîne de caractères. Sans les "",​ sh considèrera qu'il y a une liste de trois chaînes de caractères.
 +
 +
 +===== Les fonctions =====
 +
 +Les fonctions sont indispensables pour bien structurer un programme mais aussi pouvoir le simplifier, créer une tâche, la rappeler... Voici la syntaxe générale de '​déclaration'​ d'une fonction :
 +<code bash>
 +nom_fonction(){
 +  instructions
 +}
 +</​code>​
 +
 +Cette partie ne fait rien en elle même, elle dit juste que quand on appellera nom_fonction,​ elle fera instruction. Pour appeler une fonction (qui ne possède pas d'​argument,​ voir plus loin) rien de plus simple :
 +
 +  nom_fonction
 +
 +Rien ne vaut un petit exemple :
 +<code bash>
 +#!/bin/sh!
 +
 +#Definition de ma fonction
 +mafonction(){
 +  echo 'La liste des fichiers de ce répertoire'​
 +  ls -l
 +}
 +#fin de la définition de ma fonction
 +
 +echo 'Vous allez voir la liste des fichiers de ce répertoire:'​
 +mafonction ​      #​appel de ma fonction
 +exit 0
 +</​code>​
 +  ​
 +Comme vous l'avez sans doute remarqué, quand on appelle la fonction, on exécute simplement ce qu'on lui a défini au début, dans notre exemple, echo... et ls -l, on peut donc faire exécuter n'​importe quoi à une fonction. ​
 +
 +Les fonctions peuvent être définies n'​importe ou dans le code du moment qu'​elle sont définies avant d'​être utilisées. Même si en bash les variables sont globales, il est possible de les déclarer comme locales au sein d'un fonction en la précédant du mot clé local: local ma_fonction
 +
 +Exemple: Un sleep interactif.
 +<code bash>
 +#!/bin/bash
 +function info(){
 +        echo -e "​$1\nBye"​
 +        exit
 +}
 +test -z "​$1"​ && info "​requiert 1 argument pour le temps d'​attente..."​ || PRINT=$(($1*500))
 +test -z $(echo "​$1"​ | grep -e "​^[0-9]*$"​) && info "'​$1'​ est un mauvais argument"​
 +test $1 -gt 0 || info "Je ne prends que les entiers > 0"
 +function print_until_sleep(){
 +         local COUNT=0
 +         while [ -d /proc/$1 ]; do
 +    ​
 +                  test $(($COUNT%$2)) -eq 0 && echo -n "​*"​
 +                  COUNT=$(($COUNT+1))
 +         done
 +}
 +sleep $1 & print_until_sleep $! $PRINT
 +echo -e "​\nBye"​
 +</​code>​
 +
 +===== Manipulation des chaines =====
 +Pour certains scripts, il peut devenir nécessaire de savoir manipuler les chaines.
 +
 +(:!: cette partie est à compléter :!:)
 +==== Extraire des sous chaines ====
 +Pour extraire une chaine d'une chaine on utilise : **${ ''​chaine''​ : ''​position''​ : ''​nombre de caractères''​ }** (n'​oubliez pas le **:** qui sépare les "​paramètres"​).
 +
 +<note important>​Dans la partie ''​chaine''​ pour faire référence à une variables **on ne met pas de $** ! Tandis que dans les autres options le $ est nécessaire (sauf si vous n'​utilisez pas de variable). Il y a de quoi s’emmêler les pinceaux. Si vous n'avez pas compris (ce n'est pas étonnant), les exemples de cette partie vous aideront beaucoup</​note>​
 +
 +Par exemple pour savoir qu'est ce qu'on aime manger en fonction de sa langue (vous êtes alors vraiment ultra geek 8-O !)
 +<code bash>
 +#!/bin/bash
 +#​favoritefood
 +if [ ${LANG:0:2} = "​fr"​ ]; then
 +    echo "Vous aimez les moules frites !"
 +elif [ ${LANG:0:2} = "​en"​ ]; then
 +    echo "You love the... pudding !"
 +elif [ ${LANG:0:2} = "​es"​ ]; then
 +    echo "Te gusta el ramón !" ​   ​
 +else
 +    echo ":'​-("​
 +fi
 +#Noter que $LANG n'a pas le préfixe '​$'​. ${$LANG:​0:​2} ne fonctionne pas !
 +</​code>​
 +puis
 +<​code>​
 +$ ./​favoritefood
 +Vous aimez les moules frites !
 +$ env LANG=en ./​favoritefood
 +You love the... pudding !
 +$ env LANG=es ./​favoritefood
 +Te gusta el ramón !
 +$ env LANG=it ./​favoritefood
 +:'-(
 +</​code>​
 +Ce code illustre un moyen de faire des scripts multilingues
 +
 +Une variante permet de tronquer uniquement le début de la chaine. C'est **${ ''​chaine''​ : ''​nombre de caractères''​}** ​
 +Le tout peut s'​illustrer par un (vraiment) petit exemple
 +<code bash>
 +#!/bin/bash
 +#truncbegin <​chaine>​ <​nombre>​
 +echo ${1:$2}
 +#Noter bien que echo ${1:2} tronquerait les 2 premiers caractères (et non le nombre indiqué par le 2e paramètre).
 +</​code>​
 +puis 
 +<​code>​
 +$ ./​truncbegin "Hello world !" 5
 +world !
 +</​code>​
 +
 +===== La couleur =====
 +
 +Qui n’a jamais voulu faire un script avec des couleurs pour pouvoir différencier les titres des paramètres et les paramètres de leur valeur par exemple…
 +
 +=== Présentation de la syntaxe ===
 +
 +Comme toute commande sous Linux, il faut utiliser une syntaxe par défaut et y passer quelques paramètres. Pour les couleurs au sein de scripts shell, c’est le même principe.
 +<code bash>
 +echo -e '​\033[A;​B;​Cm toto \033[0m'​
 +</​code>​
 +Dans la commande passée ci-dessus, nous pouvons constater qu’il y a 3 paramètres présents, A, B et C.
 +A : correspond à un effet affecté au texte affiché
 +B : correspond à la couleur du texte
 +C : identifie la couleur du fond du texte affiché
 +
 +Et enfin on termine notre affichage avec « \033[0m », qui spécifie au terminal de revenir aux couleurs définies par défaut.
 +
 +=== Présentation des différentes valeurs Effet ===
 +
 +Nous allons commencer par les différents effets possible :
 +
 +^Code^Effet^
 +|0|Normal|
 +|1|**Gras**|
 +|21|Non-gras|
 +|2|Sombre|
 +|22|Non-sombre|
 +|3|//​Italique//​|
 +|23|Non-italique|
 +|4|__Souligné__|
 +|24|Non-souligné|
 +|5|Clignotant|
 +|25|Non-clignotant|
 +|7|Inversé|
 +|27|Non-inversé|
 +|8|Invisible|
 +|28|Non-invisible|
 +|9|<​del>​Barré</​del>​|
 +|29|Non-barré|
 +
 +=== Présentation des différentes valeurs des couleurs ===
 +
 +Maintenant que nous avons présenté les différents effets possibles d’attribuer à du texte, nous allons nous attaquer aux couleurs. Chaque couleur à 2 valeurs,la première utilisée pour la couleur du texte, et la seconde pour la couleur du fond.
 +^Couleur^Couleur texte^Couleur fond^
 +|Noir|30|40|
 +|Rouge|31|41|
 +|Vert|32|42|
 +|Jaune|33|43|
 +|Bleu|34|44|
 +|Magenta|35|45|
 +|Cyan|36|46|
 +|Blanc|37|47|
 +
 +=== Exemple ===
 +
 +<code bash>
 +echo -e '​\033[1;​30;​47m toto \033[0;32m est sur \033[1;33m un bateau \033[0m'​
 +</​code>​
 +
 +===== Exemples et exercices =====
 +
 +Comme indiqué dans la [[script_shell#​liens|section liens]] de cette page, de très bon exemples et exercices illustrent le cours disponible sur cette page :\\ 
 +[[http://​abs.traduc.org/​abs-5.3-fr/​apm.html|Guide avancé d'​écriture des scripts Bash - Une exploration en profondeur de l'art de la programmation shell]]
 +
 +Aux structures décrites ci-dessus, il est nécessaire,​ pour réaliser des scripts poussés, de connaître les commandes shell les plus usitées.\\ Vous en trouverez une présentation sur cette autre page du wiki : [[projets:​ecole:​scripting:​initiation_au_shell]]
 +
 +La programmation de script shell étant ouverte à tous, cela permet de bénéficier de nombreux scripts pour des applications très variées ; cependant, **la plupart sont proposés sans aucune garantie**.\\ ​
 +Vous pourrez trouver une liste de scripts pouvant servir d'​exemple sur la page [[:​scripts_utiles|scripts utiles]] du wiki.
 +
 +Une fois vos armes faites, proposez vos contributions sur le topic du forum [[http://​forum.ubuntu-fr.org/​viewtopic.php?​id=204074|[VOS SCRIPTS UTILES]]] et rajoutez un lien dans la page du wiki ci-dessus.
 +
 +===== L'art d'​écrire un script =====
 +
 +  * Des vérifications approfondies doivent être effectuées sur TOUTES les commandes utilisées.
 +  * Des commentaires détaillés doivent apparaître lors de chaque étape. De même, chaque étape doit être suivie d'un "echo <voici ce que je fais>"​ (particulièrement utile notamment lors du débogage).
 +  * Lors d'une mise à jour, un fil de discussion doit être précisé pour tracer les bugs éventuels.
 +  * Avertir les utilisateurs des dégâts que peuvent causer les commandes utilisées. (Ces deux dernières remarques ne concernent bien sûr que les scripts que l'on souhaite diffuser.)
 +  * Commencer par : <code bash>#​!/​bin/​bash
 +# Version du script</​code>​
 +  * Écrire les variables en majuscule et NE PAS choisir des noms de commandes (ping , ls, …) de même pour les noms de fonctions
 +  * À la fin de vos scripts, ajouter impérativement : <code bash>​exit 0;</​code>​ Ce qui indique que votre script s'est exécuté correctement.
 +  * Créer des fonctions pour des actions précises :
 +<code bash>
 +nom_de_la_fonction()
 +{
 +...
 +
 +}
 +</​code>​
 +  * Utiliser des chemins absolu pour les dossiers et des chemins relatif pour les nom de fichiers <code bash>​$CHEMIN_DU_DOSSIER/​$NOM_DU_FICHIER</​code>​
 +  * Utiliser les entrées de commandes pour les fonctions :<code bash>​nom_de_la_fonction $1 $2 $3 ....</​code>​
 +  * Si votre script doit s'​arrêter à cause d'une erreur, d'une variable qui ne correspond pas a vos attentes utiliser des numéros exit différents : <code bash>​exit 100;
 +exit 101;
 +exit 102;
 +....</​code>​Ça permettra d'​identifier d'où vient l'​erreur.
 +  * Utiliser le tableau ${PIPESTATUS[@]} pour récupérer les états des autres commandes.
 +  * On peut écrire une fonction d'​erreur du type : <code bash>
 +erreur()
 +{
 +    tab=( ${PIPESTATUS[@]} )
 +
 +    for (( i=0; i < ${#tab[@]}; i++ )); do ((i+=i)); done
 +
 +    if ((i > 0)); then
 +        zenity --error --title="​Une erreur est survenue"​ --text="​Une erreur est survenue "
 +        exit 100
 +    fi
 +}</​code>​ainsi après chaque commande vous pouvez donner des codes d'​exécutions différents.
 +
 +<note tip>​Astuce : Le plus important dans tout programme est l'​algorithme utilisé</​note>​
 +Exemple :
 +Supposons que vous ayez une base de données, avec 3 catégories d'​enregistrements possibles :
 +éléphant bleu, éléphant blanc, éléphant rose ayant chacun 30 individus.
 +Votre script doit compter le nombre d'​éléphants bleus et blancs.
 +Deux possibilités s'​offrent à vous :
 +  * calculer le nombre d'​éléphants bleus + éléphants blancs
 +ou
 +  * calculer le nombre total d'​éléphants - nombre d'​éléphants roses
 +
 +Quel algorithme choisissez-vous ?
 +
 +Résultat : Le premier car dans le deuxième il faut d'​abord calculer le nombre total d'​éléphants,​ donc un calcul en plus :-P
 +
 +===== Liens =====
 +
 +  * (fr) http://​marcg.developpez.com/​ksh/​ : Pour ceux qui souhaitent aller plus loin dans la conception de script shell.
 +  * (fr) [[http://​abs.traduc.org/​abs-fr/​|Guide avancé d'​écriture des scripts Bash]] : Un très bon tutoriel concernant la réalisation du script shell. C'est l'un des plus complets et les mieux détaillés disponibles en français. Il contient également [[http://​abs.traduc.org/​abs-5.3-fr/​apa.html|des exemples de script complets]], une [[http://​abs.traduc.org/​abs-5.3-fr/​apb.html|carte de référence]] (variables, tests...). Ce site est un site qui vaut réellement le détour pour tous ceux qui cherchent à créer des scripts complets en utilisant au mieux les performances du shell.
 +  * (fr) http://​www.siteduzero.com/​tutoriel-3-12827-reprenez-le-controle-avec-linux.html : Un tutoriel très complet pour linux qui comporte quelques parties sur la réalisation de scripts bash.
 +  * (en) [[http://​www.ibm.com/​developerworks/​library/​l-bash-parameters.html|Bash parameters and parameter expansions]]. En anglais mais contient de nombreux exemples concernant la gestion et l'​analyse des paramètres.
 +  * (fr ) [[ftp://​ftp-developpez.com/​eric-sanchis/​IntroProgBash.pdf|Introduction à Bash]]
 +  * (fr ) [[http://​kidrek.fr/​blog/?​p=638|Blog de K1DRUX pour la couleur]]
 +  * (fr ) [[http://​www.scotchlinux.tuxfamily.org/​]] exemples de scripts bash, quelques trucs utiles ( fonctions, fonctions comme paramètres... ) 
 + 
 +----
 +//​Contributeurs:​ [[:​utilisateurs:​Gapz]],​ [[:​utilisateurs:​Gloubiboulga]] ,​[[:​utilisateurs:​sparky]] et [[:​utilisateurs:​deax_one]]//​