{{tag>compilation programmation}} ---- ====== Débuggage avec gdb ====== ===== Description ===== gdb, acronyme de GNU DeBugger, est un programme qui, comme son nom l'indique, permet de débugger un programme (langages C et C++ principalement, ainsi que d'autres : fortran 77, etc..). Il permet donc de traquer les bugs/erreurs se trouvant dans tout programme. Cet outil, indispensable à tout programmeur, bien que très performant n'est disponible qu'avec une interface en ligne de commande. Heureusement, il existe des interfaces graphiques qui facilitent le débuggage. ===== Installation ===== [[:tutoriel:comment_installer_un_paquet|Installez les paquets]] **[[apt>build-essential,gdb|build-essential gdb]]** Si vous développez en utilisant une bibliothèque particulière, vous pouvez éventuellement installer le paquet de débuggage, dont le nom finit par **-dbg**, en plus du paquet de développement (dont le nom finit par **-dev**). ===== Utilisation basique ===== ==== Compilation du programme pour le débuggage ==== Pour que gdb puisse débugger un programme, il a besoin des informations de débuggage, qui peuvent être ajoutées en ajoutant l'option **-g** au compilateur. Exemple : gcc -g toto.c -o toto ==== Lancement de gdb ==== Un fois le programme compilé, invoquez gdb comme ceci : gdb toto Dans l'interface de gdb, vous pouvez lancer le programme avec **run** et quitter le débogueur avec **quit**. À tout moment, vous pouvez interrompre le programme avec le raccourci clavier **Ctrl+C** dans le terminal. La commande **where** vous permettra alors de voir la pile des appels. Pour reprendre l'exécution du programme, tapez **continue**. Si vous souhaitez changer l'exécutable ciblé par gdb, **exec monexecutable** peut vous être utile. La commande **start** lance le programme et s'arrête à la première ligne : la commande "n" permet ensuite de faire du pas-à-pas. Si le programme a des paramètres d'entrée, il faut les ajouter à la suite de **run** (ou **start**) ou le mettre en ligne de commande (attention, taper **gdb --args monprogramme monoption mesoptions**). ==== Résumé des principales commandes ==== ^commande ^raccourci ^effet ^ |run | r | lance le programme (s'arrête au prochain point d'arrêt) | |continue | c | relance le programme (s'arrête au prochain point d'arrêt) | |~~~ | ~~~ | ~~~ | |break [yyy.c:]xx | b [yyy.c:]xx | place un point d'arrêt à la ligne xx du fichier yyy.c (si indiqué) | |info breakpoints | info breakpoints | liste les points d'arrêts | |delete | d | efface les points d'arrêts | |~~~ | ~~~ | ~~~ | |next | n | exécute une instruction (ne rentre pas dans les fonctions) | |step | s | exécute une instruction (rentre potentiellement dans les fonctions) | |finish | f | exécute les instructions jusqu'à la sortie de la fonction | |until xx | u xx | exécute les instructions jusqu'à la ligne xx | ===== Utilisation avancée ===== ==== Placer des points d'arrêt (breakpoints) ==== Si vous soupçonnez une fonction particulière de faire bugger votre programme, vous pouvez placer un //breakpoint// (point d'arrêt) avant le lancement de cette fonction. Pour ce faire, utilisez la commande **break mafonction** (sans les parenthèses). Si la fonction désirée est située dans une classe ou un //namespace// (espace de noms) **niveau_englobant**, elle est accessible depuis **niveau_englobant::mafonction**. Pour afficher la liste des points d'arrêt, utilisez **info breakpoints**. Vous remarquerez que chaque point d'arrêt est identifié par un numéro : (gdb) info breakpoints Num Type Disp Enb Address What 1 breakpoint keep y 0x08049850 in thor::GameApp::catchEvents() at src/gameapp.cpp:104 Ici, il a pour identifiant 1. S'il ne vous intéresse plus, vous pouvez le supprimer avec la commande **delete 1**. Plus généralement, on peut placer un point d'arrêt à la ligne xx en écrivant ''break xx'' Pour aller au prochain point d'arrêt, écrire ''continue''. ==== Afficher la valeur d'une variable ==== Il est possible d'afficher la valeur d'une variable une fois que le programme a été interrompu, grâce à la commande print ma_variable ou encore, en abbrégé et en spécifiant un type (x:hexa, d:decimal, f:float, c:char, s:string… help x pour les voir tous): p/f ma_variable_reelle La même remarque (§ précédent) sur la portée, concernant les classes et les espaces de nom s'applique ici. ===== Interfaces graphiques ===== Il existe de multiples interfaces graphiques pour gdb qui facilitent grandement le débuggage en affichant le code source, créant des schémas représentant les variables, etc. En voici quelques-unes : * Nemiver: interface de gdb s'intégrant bien à Gnome * Kdbg: interface de gdb s'intégrant bien à KDE * ddd: interface graphique très complète pour de nombreux debuggers dont gdb * xxgdb: interface de gdb pour X * cgdb: interface de type ncurses * gdb-mode pour emacs Aussi, quelques environnements de développement incluent une interface graphique pour **gdb** ; c'est le cas d'[[:anjuta|Anjuta]], d'[[:eclipse|Eclipse]] ou encore de [[:kdevelop|KDevelop]]. ===== Concurrents ===== Enfin signalons le concurrent **idb** (d'intel, non libre) qui a un mode "gdb" (même syntaxe) et qui affiche correctement les tableaux, ce qui n'est pas le cas de gdb pour le [[fortran]]. Il s'installe en même temps que le compilateur [[fortran#intel_fortran_compiler|ifort]]. Pas besoin de compiler avec ifort pour déboguer avec idb. ===== Liens ===== * [[http://sourceware.org/gdb/documentation/|La documentation officielle]] * [[http://www.linux-france.org/article/devl/gdb_howto.html|Un tutorial]] * [[http://www.gnu.org/software/ddd/|Le site de ddd]] * [[http://cgdb.sourceforge.net/|Le site de cgdb]] * [[http://www.linux-france.org/article/devl/gdb.html|Utilisation de gdb-mode]] * [[http://refcards.com/docs/peschr/gdb/gdb-refcard-a4.pdf|Carte de référence]] * [[http://www-rocq.inria.fr/who/Anne.Canteaut/COURS_C/gdb.html|Autre tuto]]